pas de grands mots pour décrire la poésie
il faut la lire nue
ne cherchez pas
Sentez-là.
mes poésies peuvent être des pierres
des cristaux renfermant en eux-mêmes les voix d’esprits, d’animaux
de forces sauvages
ce sont des cristaux de puissances
Et le rapport avec celui qui les regarde est unique.
Vous ne sentirez peut-être rien
mais il se peut que vous trouviez les murmures ou les feux d’indicibles éternités
très vite je l’espère, je tenterai de sortir un recueil réunissant un ensemble de ces cristaux.
je n’en ai mis ici qu’une toute petite poignée, ne trouvant pas qu’un site soit le bon contexte.
ORELL KINGZY
Premier recueil d'Orell Kingzy.
Réunions de textes, pensées et visions gravés de ses 16 à 25 ans.
liberté, chaos, perceptions, ce recueil est un éclatement des sens et des phénomènes
Chaque regard peut-être un sourire d’adolescent
Tout peut être joué
Les moments que nous avons vécus n’ont jamais été vécus
Ils seront brûlés dans l’amnestie du déclin de l’humanité
Soyons langoureux, succulents
Pervers et insolents
Plongeons la main nue dans la brèche du volcan
Et rions aux éclats de nous voir torturés
Trop tôt j’ai vu les jeunes partir
Trop tard, je les ai vu mourir
Petits riches dans les clubs, embrouillaminis et trains crissant
Les jeunes se parlent comme des vieux
Ils n’ont plus peur de la mort
Ils n’ont plus tellement crainte des passions non plus; ils ont délaissé la tragédie
Ils l’ont soupirée et repris leur verre de déplaisir
Et les trains passent toujours en se croisant
Il y a toujours une fête sous un orage
Je veux sentir la colline
Et sa femme enfermée
Je veux voir la colonne bouger
Les éléments se délier
Tout est silence et puissance
Que veux-tu faire des enfants nucléaires dopés à l’incertitude et la peur?
Que veux-tu faire de ceux qui ne veulent plus?
Ils ont appauvri toute la fresque de la célébration de la Vie
Coupes de vins opulentes, bras tendus, épaules chancelantes
Joie et peines et bruit
Ils marmonnent tous les bons mots sans effort
Ils expirent et ainsi, à chaque va et viens de leur lassitude, ils accumulent des couches de calcaire durcissant sans organisme autour de leur coeur.
Ainsi marchent-ils à l’envers
Ils ont frelaté la substance même de l’envie
Que veux-tu faire avec
Les enfants nucléaires sont habitués aux murs, ils ne supportent plus l’idée d’angoisser là-dehors
Jusqu’à la mort où ils s’assurent dans des boites closes
Et où croient-ils qu’ils partent les truculents et sans foyers?
Imagine le temps gaspillé; les enfants morts-nés
La Mort souriante et déçue
Et tout finit par grandir et s’accommoder
Tout finit par polir
L’innocence sensible devient un chemin stable
Les trésors de l’Instant deviennent discussions d’accalmie Je hais l’enfant devenu serein
Je hais son oeil qui n’a plus peur
Je hais tout ce qui se constitue
Tout ce qui s’arrête et se plait
Je hais celui qui a fait du tourbillon tortionnaire
Un lac placide
Je hais la paix et le village
Je hais la candeur devenue maîtresse
Je hais les rapports qui élèvent et ajustent un bétail de personnalités
Luisante beauté rêche
Glisse, glisse
Jour comme nuit